Semaine de la Santé Mentale 2016

Egon Schiele

Comme chaque année à la même période, c’est la semaine d’Information Sur la Santé Mentale.

Une occasion de découvrir ou redécouvrir ce qu’est la maladie psychique,  ses conséquences et les diverses formes de prises en charge.

Cette année, la semaine en durera 2 !

Chaussez vos baskets ! Rendez-vous du 14 au 27 mars 2016 pour parler d’un lien que l’on fait encore trop peu : celui du corps et de l’esprit ! Cette 27ème édition nous propose d’associer Santé Mentale et Santé Physique !

Le vieil adage « Un esprit sain dans un corps sain » est mis en lumière.

Si  la maladie psychique est communément décrite comme celle qui ne se voit pas, elle n’en reste pas moins sans conséquences sur les plans moraux, cognitifs, sociaux et physiques : perte d’attention, de concentration, troubles de l’humeur, de la mémoire, tremblement, isolement, perte d’emploi…et j’en passe les meilleurs !

Pire encore, la maladie psychique implique des traitements lourds, mais nécessaires, pouvant être la cause d’autres effets négatifs sur le corps comme des troubles digestifs, une prise de poids, une plus grande fatigabilité,…

Pas étonnant que la pathologie psychique soit reconnue comme un handicap depuis la loi du 11 février 2005 sur « l’égalité des chances ». On estime en général la proportion de français touché ou qui sera touché à 1 sur 5..le mal du XXIème siècle ?

Il faut comprendre que l’individu dans son rapport à lui-même et à sa conception du monde est bousculé : l’estime, la confiance ou l’affirmation, tout autant que le corps moteur et somatique.

Alors que j’étais encore étudiant en psychologie, je me rappelle d’une de mes référente de stage qui m’expliquait : « quand tu rencontres une personne qui se dit dépressive, demande lui si elle a des problèmes de dos. Dans 90 % des cas, ce sera le cas ! En parallèle de la prise en charge, oriente là vers un kiné ! »

J’y crois, pour l’avoir expérimenté !  Je pense que le psychologue devrait travailler plus en lien avec le kiné, l’ostéo ou le sophrologue du quartier car le corps et l’esprit sont liés. Impossible de soigner l’un sans l’autre, les deux interagissent tels des vases communiquants ?

Le stress d’un examen ne vous donne-t-il pas des maux de ventre ?

Comment vous sentez vous après votre jogging ? Où votre atelier de poterie ?

RESSOURCEÉ…et Plein de VITALITEÉ !

C’est aussi tout l’intérêt et l’enjeu de l’art-thérapie ainsi que que de la psycho positive. Les deux ont la caractéristique d’impliquer l’esprit tout autant que le corps dans la prise en charge du patient. En art thérapie, par la pratique artistique. En psychologie positive, les effets de la pratique sportive ou celle de la pleine conscience ont fait l’objet de nombreuses études et sont souvent prodiguées dans le suivi du patient.

Il vous reste encore quelques jours pour découvrir ce lien inévitable du corps et de l’esprit : je vous invite à consulter le site de la semaine de la santé mentale : www.semaine-sante-mentale.fr pour découvrir ce qui s’organise  près de chez vous !

En Yvelines par exemple, la ville de Conflans Saint Honorine présente des ateliers de Sophrologie, de Yoga et de Relaxation. Le Vésinet expose les travaux d’art thérapie de patients de la Clinique Villa Des Pages

Faire Résilience pour une nouvelle année…

Happy New Year !

Guernica, Picasso

Bientôt le soir du 31 décembre, Minuit, les cotillons, les feux d’artifices et cette éternelle question !

« Alors quelles sont vos bonnes résolutions pour 2016 ? »

Un régime, du sport, une nouvelle voiture ?

Fuir cette année passée, dans l’espoir d’un renouveau meilleur ? Mais peut être faut-il s’arrêter deux minutes sur 2015 avant de faire le grand saut et ne pas recommencer les mêmes erreurs…

Voici maintenant quelques semaines que je ne me suis pas exprimé. J’avais prévu de parler des fêtes, de la psychologie new age, version 2.0… et puis, en novembre, de nouveaux attentats, sont venus nous rappeler que l’année se termine comme elle a commencé : avec « la guerre contre le terrorisme ! » C’est malheureusement ce que je retiens en pensant à 2015 (si on ajoute le chômage la crise, la montée des extrêmes…Dur !)

Comment rester positif? Comment envisager 2016 sereinement ?

C’est comme si la guerre était arrivée subitement. Soyons un peu réaliste. Si on y prête un peu d’attention, nous y sommes depuis forts longtemps. Peut être ne s’est-elle jamais arrêtée !

Pourtant, nous avons toujours pu vivre plus ou moins agréablement en connaissance de cause.

La violence des actes est venue interrompre l’insouciance que nous nous étions construite, indéniablement nécessaire pour continuer…

L’ennemi est quasi impalpable. C’est « le terroriste », en somme tout individu en opposition avec l’état qui n’hésite pas à utiliser la terreur pour défendre une cause qui me semble bien complexe à comprendre.

Et il est là.

Très vite, nous avons fait valoir le patriotisme, ressorti les drapeaux (même jusque sur les réseaux sociaux), chanter la marseillaise dans le monde…une autre forme d’extrême pour montrer notre unité : le patriotisme… (L’ensemble interroge néanmoins la position de l’Europe et l’identité européenne mais çà c’est un autre débat que je ne serai mené)

Tous ces actes pour faire résilience.

La résilience est un concept psychologique très rependu en psychologie positive. Médiatisé par le célèbre Boris Cyrulnik, elle se définit comme « la capacité d’un individu de générer des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux pour résister, s’adapter et se fortifier face à une situation de risque » (Oscar Chapital Colchado, 2011).

C’est une force que nous possédons tous. Elle s’exprime différemment suivant ce que l’on vit ; c’est ce qui explique que nous ne réagissons pas uniformément face à une rupture, un décès,…tout changement qui vient bousculer la routine. Et c’est ce que vient notamment soutenir la prise en charge post-traumatique.

C’est aussi ce que nous offre sans nul doute ce rituel des bonnes nouvelles résolutions…

Alors profitons de ce 31 décembre pour faire chacun le bilan de son année, penser à nos réussites, nos échecs aussi, les naissances et les pertes…

Pour trouver l’énergie de repartir, se fixer de nouveaux challenges, et peut-être laisser place à quelques minutes de naïveté pourtant nécessaire pour avancer : retrouver l’espoir d’un monde fait « de possibles et de paix »

Que cette année 2016 puisse vous être positive.

Art Thérapie et Psychologie Positive,

Deux disciplines pour un Objectif Commun…

Ryhtmes, Robert Delaunay

Psychologie et Art Thérapie sont deux disciplines bien distinctes, la première issue des sciences humaines, la deuxième sous l’autorité médicale. Elles présentent des approches et références théoriques souvent différentes…

Pourtant depuis les années 2000, l’arrivée sur le marché de la Psychologie dite « Positive » ouvre de nouveau le débat sur la légitimité de cette séparation prononcée !

Un historique parallèle, au passé entremêlé parfois.

En effet, l’art thérapie est née quasiment au moment où  la psychologie s’est emparée de l’Art, dans les années 60. Un intérêt popularisé notamment par le mouvement de l’Art Brut porté par Dubuffet. Le psychologue se plait alors à interpréter dessin et peinture de ses patients…

De cette rencontre, sont issus les deux courants actuels de l’Art Thérapie :

  • l’Art Thérapie Traditionnelle, qui s’inscrit d’avantage sur le versant psychothérapeutique, outil complémentaire du psychologue où la production devient support de communication. « l’œuvre Parle ».
  • L’Art Thérapie Moderne, discipline avec ses codes, son vocabulaire et sa méthodologie propre. La production est un prétexte au travail thérapeutique dont l’objectif est de « raviver, restaurer ou rééduquer » la qualité existentielle du patient. « L’œuvre Touche ».

De cette dernière conception, dont je tire ma pratique, l’Art Thérapie est définie comme « l’exploitation du potentiel artistique dans une visée humanitaire et thérapeutique » (Forestier, 2009). Le pouvoir de l’Art est utilisé par l’Art Thérapeute (artiste diplômé d’une université de Médecine), dans un objectif sanitaire et le respect de l’individu.

L’Art Thérapeute s’appuie alors sur les capacités préservées de la personne pour l’aider à ressentir un mieux être.

Le Bien Être…Une notion bien populaire aujourd’hui !

Bien être, quête du bonheur, épanouissement… envahissent notre télé, nos magazines… La psychologie n’y a pas échappée.

Développée par Martin SELIGMAN fin des années 90, la Psychologie Positive tend à rééquilibrer les avancées psychologiques qui se sont trop longtemps attardées sur la conception symptomatique de l’individu, allant jusqu’à créer des classifications universellement connues sur les pathologies (DSM, CIM-10…) ; sans rien avancer du fonctionnement optimal. La psychologie positive, qui ne s’oppose en rien aux autres branches de la psychologie, se veut intégrative, et s’appuie justement sur les capacités et potentiels de l’individu (nommées forces) pour favoriser son bien être.

Nous y voilà !!!

Art thérapie et Psychologie Positive, deux disciplines pas si éloignées que cela.

A y voir de plus près, seul l’outil varie.

L’une utilise les arts, quand l’autre privilégie toujours la parole. Et si on s’attachait à regarder l’Art Thérapie sous le couvert de la Psychologie Positive et vice versa…Des pistes pour une recherche expérimentale orientée vers la quête du plaisir…tout simplement ?

Références Bibliographiques :

FORESTIER, R. 2014. Tout Savoir sur l’Art Thérapie. Favre, 2009

HAMEL, J. 2010, Découvrir l’Art-Thérapie, Des mots sur les Maux, LAROUSSE.

SELIGMAN M. 2003. Vivre La Psychologie Positive. Pocket.

Lien Internet :

AFRATAPEM, Ecole d’Art Thérapie de Tours : www.art-therapie-tours.net.

AFFPP, Association Française et Francophone de Psychologie Positive : www.psychologies-positives.net

BURN OUT ET ART THERAPIE : DES PISTES DE PRISE EN CHARGE…

Munch, Le Cri

Epuisement professionnel, sentiment d’inefficacité, harcèlement… Les souffrances au travail s’expriment de mille et une façon. Le Burn-Out a envahi notre société, bientôt relayé par le Bore Out ! Les souffrances au travail font d’ailleurs l’objet d’accords gouvernementaux et de plans d’action depuis 2009.

Le terme Burn Out est apparu dans les années 70 pour designer les conséquences du stress observé chez les professionnels de la relation d’aide. 40 ans plus tard, l’appellation s’est généralisée pour parler du stress engendré par nos sociétés modernes !

Recherche de la performance à tout prix, la quantité au profit de la qualité, sursollicitation des employés (contact permanant pas mail, travail à domicile…), multiplication des tâches de travail pour un même salarié, perte du sens. A cela, vient s’ajouter d’autres facteurs : les transports, des trajets de plus en plus long ou encore la double journée (travail/vie familiale) notamment pour les femmes.

On parle même de Burn-Out parental pour designer des parents dépassés par le comportement de leur enfant !

Revenons à nos moutons ! Le Burn-Out professionnel touche environ 1 français sur 4 (d’après l’enquête réalisée par le centre de formation CEGOS). Syndrome d’épuisement professionnel, il se caractérise par une fatigue généralisée en lien avec un travail stressant vécu comme excessif. A l’opposé, le Bore-Out résume l’ennui au travail.

Les manifestations somatiques et psychiques du Burn-Out sont variées : si l’épuisement et la fatigue généralisée sont les formes les plus subites, on voit apparaître  du stress, des angoisses, une perte de satisfaction, de motivation, des douleurs généralisées, des idées noires, un isolement croissant, des troubles de la mémoires, du sommeil, des maladies cardio-vasculaires, des problèmes de digestion, une perte ou prise de poids…De multiples phénomènes pouvant parfois conduire jusqu’au suicide.

Une seule solution : REAPPRENDRE A PRENDRE DU TEMPS ET SE FAIRE PLAISIR…

Pourquoi ne pas s’engager dans un suivi en art thérapie ou du moins s’inscrire à une activité d’expression artistique. Et oui, le pouvoir Entrainant de l’Art peut faire des miracles. Rappelons qu’utilisé par un professionnel formé, la pratique artistique participe au bien être et à l’épanouissement : contemplation, plaisir de faire, plaisir esthétique…Une seule condition, être un minimum intéressé par l’Art. Aucune connaissance pratique n’est nécessaire. Juste l’envie est suffisante.

Je fais référence ici aux ateliers d’arts et thérapie proposé par le CHI de Clermont. Une dizaine de personnes, des activités artistiques diverses (peinture, musique, sculpture…) un soir dans la semaine, pour réapprendre à être ensemble et se sentir bien. Je vous laisse découvrir les témoignages de ces personnes qui ont été confrontés à des difficultés similaires et réapprennent ensemble à avoir confiance en eux… Le parisien, 17 mars 2014, http://www.leparisien.fr/espace-premium/oise-60/depression-burn-out-l-art-therapie-apaise-les-souffrances-17-03-2014-3678847.php.

Plaidoyer pour une Éducation Positive : Steiner, Montessori…ou la mise en pratique de l’éducation positive ?

Quel lien peut réunir selon vous « Mister What’Else » (Georges Clooney), les Fondateurs de Google et d’Amazon  ou les princes William et Harry ? …

Ils seraient tous des élèves MONTESSORI !

Les pédagogies alternatives seraient-elle un gage de réussite réservé à une élite ?

Réussite oui : la méthode Steiner-Waldorf annonce des taux de réussite au bac supérieurs à la moyenne nationale, de plus de 85 % ! Quand les écoles MONTESSORI parlent de meilleures capacités d’adaptation de leurs élèves dans un cursus scolaire classique et dans la société !

Des écoles de la vie ?

Pas étonnant aujourd’hui de compter 20 000 élèves au sein des écoles alternatives en France et mon petit doigt me dit qu’avec les évènements qui font l’actualité, ce chiffre ne va pas cesser de croitre !

Mais pourquoi l’éducation nationale ne s’attarde pas d’avantage sur ces méthodes qui semblent bien faire leur preuve.

Si les courants théoriques sont différents, l’éducation proposée dans ces modèles favorise la découverte, l’autonomie et l’apprentissage par le plaisir tout en respectant le rythme de chaque enfant. Exit bons points et bonnet d’Ane !

Pour resituer le contexte, la pédagogie MONTESSORI, la plus rependue dans le monde, adapte les outils pour les enfants. Le choix de l’activité est laissé librement à l’enfant qui expérimente et se voit valoriser. La pédagogie STEINER axe sa méthodologie sur la construction d’une relation de confiance avec l’enfant, considéré dans son individualité : échanges parents/professeurs importants, absence de note, évaluation annuelle sur les points forts et les points faibles de l’enfant… Une méthode qui a d’ailleurs fait ses preuves auprès d’enfants en difficultés. 

Pour résumer et vous l’aurez compris, Valorisation par l’expérience, Valorisation des compétences, Valorisation des Savoir,… Bien Être et Epanouissement de l’enfant composent le cœur de ces deux pédagogies… Loin des dictats actuels de notre bon vieux système scolaire.

Si l’Education Positive, dont on clame les bienfaits dans nos librairies se définit comme un ensemble de méthodes « permettant d’améliorer l’état de bien être des élèves et de développer les compétences de bien être, d’épanouissement et de fonctionnement optimal des enfants, des adolescents et des étudiants » (Illona BONIWELL, février 2013) alors peut être que STEINER et MONTESSORI sont des modèles précurseurs et/ou inspiré d’une éducation positive ? A mettre en pratique à coup sûr !

En attendant que l’éducation ne se réveille, Parents, comblez les brèches et faites comme papapsotive.fr : valoriser ce que l’enfant sait faire, Aidez le à découvrir, à ressentir, à observer et apprenez lui que l’échec n’est qu’une source d’enrichissement personnel ! Bref, Relisez ROUSSEAU  et redonnez à votre enfant le plaisir d’apprendre !!!

Pour aller plus loin :